Le deltaplane et le parapente en quelques mots
Le deltaplane et le parapente en quelques mots
Le deltaplane et le parapente sont des sports autoréglementés au Canada, aux États-Unis et dans de nombreux autres pays. Transports Canada impose un très petit nombre d’exigences réglementaires à ces sports. Cependant, l’autoréglementation ne signifie pas qu’il n’existe aucune réglementation. Au Canada, l’Association canadienne de vol libre administre les qualifications des pilotes, certifie les instructeurs et offre une assurance responsabilité d’un tiers à ses membres.
Qu’est-ce qu’un deltaplane?
Un deltaplane est un châssis tubulaire en aluminium auquel est fixé un tissu souple appelé « voile ».
Le pilote porte un harnais qui est fixé au deltaplane à l’aide d’une sangle très résistante. Le harnais permet au pilote de voler confortablement en position horizontale et sa fermeture éclair refermée permet de recouvrir tout le bas de son corps pour optimiser l’aérodynamisme. La fermeture éclair du harnais peut aussi être ouverte, afin que le pilote se place en position verticale pour décoller et atterrir sur ses pieds.
Les deltaplanes se replient en un long cylindre pour le transport, d’environ 30 cm de diamètre et de 5 à 6 m de longueur (un porte-bagages sur le toit est requis). En y mettant un peu plus d’efforts, on peut replier le deltaplane pour obtenir un ensemble mesurant aussi peu que 2,5 m qui est accepté comme bagage enregistré par de nombreux transporteurs aériens.
Qu’est-ce que le parapente?
Un parapente est composé d’une voile de tissu flexible qui est gonflée par l’air qui entre par les ouvertures sur son bord d’attaque et qui est reliée au pilote à l’aide d’élévateurs et de suspentes. Bien que les parapentes puissent ressembler aux parachutes, il s’agit en fait d’aéronefs ayant une excellente capacité en vol plané.
Le pilote porte un harnais qui est fixé à la voile à l’aide de deux élévateurs et deux mousquetons très résistants. Le harnais permet au pilote d’être confortablement assis, les jambes et les pieds relevés vers l’avant et protégés par le harnais pour optimiser l’aérodynamisme, puis de basculer en position verticale, jambes étendues, pour décoller et atterrir.
Les parapentes se rangent dans un gros sac à dos, le harnais faisant souvent office de sac. Ils sont très faciles à transporter à pied, en transport en commun et comme bagages enregistrés en avion.
Ski volant et ski-parapente
Bien qu’elles puissent ressembler aux parapentes, les mini voiles sont beaucoup plus petites, rapides et exigent des aptitudes supérieures en pilotage, en raison de leur manœuvrabilité accrue. Le ski volant est un sport émergent, mais on s’entend généralement pour dire qu’il s’agit d’une mini voile dont le décollage se fait à pied, et le vol s’effectue très près du sol en suivant le relief naturel, les pistes de ski ou autres, selon une descente continue du décollage jusqu’au pied de la montagne. Il est évident que d’excellentes aptitudes en pilotage et un très bon jugement sont d’importance capitale lorsque ces appareils sont exploités près du sol, en raison de la faible marge d’erreur et des conséquences découlant d’un impact avec le sol à haute vitesse. Le ski-parapente est un hybride entre le ski et le ski volant.
L’ACVL n’offre actuellement pas de programme de formation ou d’annotation pour les pilotes et ne certifie pas les instructeurs pour enseigner ces disciplines.
Ce que le deltaplane et le parapente ne sont pas
Il est important de différencier les deltaplanes, les parapentes et les autres aéronefs d’apparence similaire, car la réglementation qui les régit est très différente.
Un « trike » est un aéronef motorisé dont la voile ressemble à un deltaplane fixé à un chariot à trois roues muni d’un siège pour le pilote (parfois pour un passager) et d’une hélice propulsive à l’arrière. Pour ajouter à la confusion, dans certains cas, l’aile est effectivement une aile de deltaplane fixée à la structure motorisée.
Au Canada, pour être qualifié de deltaplane, l’aéronef doit avoir une masse inférieure à 45 kg (100 lb) et ne pas posséder de moteur. Les trikes ne correspondent pas à cette définition et sont par conséquent classifiés comme avion ultralégers, doivent être immatriculés auprès de Transports Canada, et il faut un permis de pilote – Avion ultraléger, un permis de pilote de loisir ou une licence de pilote de Transports Canada pour les exploiter.
Un paramoteur ou parachute à moteur est un aéronef motorisé dont l’aile ressemble au parapente, mais le pilote porte un sac à dos auquel est fixé un moteur et une hélice propulsive. Ces aéronefs peuvent aussi être plus complexes et munis d’un chariot à roues et d’un siège pour un pilote, parfois pour un passager.
Au Canada, les parapentes font partie de la définition existante de parapente. Comme les paramoteurs sont munis d’un moteur et font partie des avions ultralégers, ils doivent être immatriculés auprès de Transports Canada, et il faut un permis de pilote – Avion ultraléger, un permis de pilote de loisir ou une licence de pilote de Transports Canada pour les exploiter.